Le 7 septembre 2001, le chirurgien docteur Jacques Marescaux ainsi que son équipe technique et ces partenaires réussirent à opérer, avec succès, une patiente situé à plus 7 000 kilomètre d’intervalle. Cette opération appelée l’Opération Lindbergh, en hommage à l’aviateur américain Charles Lindbergh qui, en mai 1927, traversa l’océan Atlantic de New York à Paris, marquant ainsi une prouesse inconcevable pour l’époque, s’imposa elle aussi dans l’Histoire du l’humanité.
Cette opération est un objet d’étude intéressant, elle représente une avancée majeure dans l’évolution de nos relations avec les machines. La médecine est un domaine d’activités très sensibles aux nouvelles technologies car malgré nos connaissances de plus en plus accrues, du corps humain et du monde qui nous entoure, notre maitrise de la science est condamnée à se munir des moyens techniques et matériels que notre corps ne nous fournit pas. Ainsi, le succès de l’opération Lindbergh démontre principalement la nécessité d’une évolution des nouveaux moyens de communication, dans le domaine de la médecine, plus performant les uns des autres.
Cette opération chirurgicale qui représente, à chaque intervention, un niveau de risques relativement élevé, consistait à une ablation de la vésicule biliaire sur une patiente âgée de 68 ans. C’est cependant l’aspect technique qui nous intéressera, car le défi soulevé par ces chirurgiens et ingénieurs était culotté et ambitieux. Le soutien technique de France Telecom, de Computer Motion Inc. ainsi que de toutes les équipes de recherches et de chirurgie de l’hôpital de Strasbourg et de l’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif, sont à la source de cette victoire à la fois idéologique et technique.
Cette opération est un objet d’étude intéressant, elle représente une avancée majeure dans l’évolution de nos relations avec les machines. La médecine est un domaine d’activités très sensibles aux nouvelles technologies car malgré nos connaissances de plus en plus accrues, du corps humain et du monde qui nous entoure, notre maitrise de la science est condamnée à se munir des moyens techniques et matériels que notre corps ne nous fournit pas. Ainsi, le succès de l’opération Lindbergh démontre principalement la nécessité d’une évolution des nouveaux moyens de communication, dans le domaine de la médecine, plus performant les uns des autres.
Cette opération chirurgicale qui représente, à chaque intervention, un niveau de risques relativement élevé, consistait à une ablation de la vésicule biliaire sur une patiente âgée de 68 ans. C’est cependant l’aspect technique qui nous intéressera, car le défi soulevé par ces chirurgiens et ingénieurs était culotté et ambitieux. Le soutien technique de France Telecom, de Computer Motion Inc. ainsi que de toutes les équipes de recherches et de chirurgie de l’hôpital de Strasbourg et de l’Institut de Recherche contre les Cancers de l’Appareil Digestif, sont à la source de cette victoire à la fois idéologique et technique.
L’opération Lindbergh permit de démontrer la possibilité d’une communication quasiment totale entre l’homme et la machine résultant ainsi en une coordination parfaite des gestes du chirurgien avec les bras mécaniques du robot ZEUS.
Dans ce papier nous discuterons principalement de cette notion d’ergonomie totale entre l’homme et sa machine. Nous côtoierons les concepts et idéologies de plusieurs théoriciens et philosophes ayant travaillés sur la question des nouvelles technologies et leur rapport, impact, sur l’homme. Ainsi vous pourrez suivre les propos de Norbert Wiener qui souhaitait transmettre à cette société de plus en plus dépendante de sa technologie, ses inquiétudes concernant le monopole du control et surtout les tendances de l’homme à introduire cette technologie dans le système de fonctionnement même de l’homme, tel que le langage. Nous expliquerons ces arguments et les utiliserons afin de démontrer la relation que l’homme entretient avec les machines et comme celle-ci se plie aux débats tenus à propos de l’opération Lindbergh. Nous verrons ensuite comment Friedrich Kittler perçoit les avancées technologiques comme la fin des medias et remet en question l’utilité même de l’être humain dans la société. Kittler sera le support d’un argument qui déclare que les nouvelles technologies, comme celle que le robot ZEUS représente, sont des meilleures ‘corps’ que l’être humain, car la mémoire digitale ne s’efface pas, la vision peut s’adapter à toutes formes de perturbation. Pour Kittler, les nouvelles technologies impacte la nature originale de l’homme la mettant ainsi en danger voir même l’effaçant au fur et à mesure. Nous verrons ensuite et surtout les arguments qu’apporte Marshall McLuhan concernant l’évolution que les technologies représentent par rapport aux relations que nous avons avec notre corps. McLuhan sera d’une grande utilité car il appuiera l’idée principale de ce papier qui est avant tout de prouver que la parfaite communication entre l’homme et la machine lors de l’opération Lindbergh est d’une part possible et bénéficiaire, mais qu’elle permettra dans un second temps d’universaliser une chirurgie a distance, abordable par n’importe quel chirurgien formé à ce genre d’intervention.
L’opération Lindbergh est l’illustration des idées de McLuhan, elle prouve que la technologie, dans le domaine de la médecine, étend les limitations physiques de l’homme et complète ces capacités intellectuelles grâce à une télécommunication de plus en plus efficace. Jacques Marescaux rentra dans une parfaite ergonomie avec ZEUX lors de l’opération Lindbergh.
Nous débutons ainsi notre étude en discutant de la notion de control que l’homme exerce sur son invention, la machine. Les craintes de Norbert Wiener sont en effet bien concevables, dans une société régie et soutenue par un système technologique en constant expansion, la notion de control perd un peu de son sens. Qui domine et qui se fait dominer ? Qui est le maître et qui est l’esclave ?
Ces questions sont font constamment remonter à la surface lors de débats concernant l’impact de la technologie sur la nature et société humaine. Nous avons créé quelque chose d’utile, d’efficace que nous avons par la suite doté d’indépendance, en lui rajoutant une intelligence, certes artificielle mais bien réelle. Toute cette évolution, grossièrement résumée, nous a par la même occasion permit de nous développer nous même. Elles nous ont mis à la portée d’une source de connaissances partagées et débattues, ainsi qu’une maîtrise incroyable du monde qui nous entoure, cependant cet accès à la connaissance que nous pensons en être le maître, n’est qu’une illusion. En effet le control que nous avons sur les technologies s’est inversé au fil du temps, les technologies se développaient beaucoup plus vite que notre propre nature. Les technologies évoluent de manière exponentielle, elles ne s’arrêtent jamais de grandir, elles sont programmées pour résoudre les problèmes que nous ne pouvons pas résoudre, dans les délais désirés ou même demandés. Dans le domaine de la médecine, la notion de control est très incertaine. Nous avons certes une connaissance qui s’accroit au fil du temps et de l’histoire mais notre maîtrise du corps humain reste toujours incertaine et aléatoire, nous ne pouvons pas maitriser les corps humains car nous n’avons aucun moyens d’analyser par nous même certain problème qui surgissent chez les malades. Les technologies dans le domaine de la médecine nous donnent les moyens d’accélérer notre compréhension des problèmes, elles nous permettent aussi et surtout de pouvoir manipuler des éléments non visibles par l’œil humain afin de sauver des vies. Ainsi la remise en question de la notion de control est un procédé nécessaire car il nous fait comprendre la dépendance que nous avons de ces engins qui permettent à notre ‘espèce’ de perdurer malgré les obstacles que la nature impose.
Le control dévia et passa de l’homme à la machine. Si nous n’avions pas ces machines, que nous traitons comme outil, dans la médecine beaucoup des maladies que nous arrivons aujourd’hui à maîtriser, dépister seraient des reines au pays de valets. L’homme est démuni sans cette technologie omniprésente voir même fondatrice de la société contemporaine. Pour en revenir à notre sujet d’étude, l’opération Lindbergh est elle aussi raccrochée à la notion de control car elle démontre la maîtrise que l’homme souhaite avoir sur sont état de vanité. Le temps et la distance ont toujours étaient des limites factuelles que l’on s’épuise à résoudre avec notre intelligence, malice, et les outils que l’on développe. Le télégraphe, puis le téléphone, sont des technologies que nous avons développées afin de dépasser les limites géographiques qui nous séparent. Est arrivé par la suite l’ordinateur, une technologie qui nous permet d’avoir un contact quasiment constant avec le reste du monde d’une part et qui, d’autre part, nous propose des bases de données provenant de part et d’autres du monde. Cette course contre le temps, ingagnable, semble cependant ouvrir certaines failles que l’on ne connaissait avant. La télécommunication est un aspect de la société moderne qui démontre à la fois notre habilité à construire des systèmes de communication très efficaces, subvenant à notre soif de control et aidant l’homme à s’étendre, se développer et même de se protéger.
Le control dévia et passa de l’homme à la machine. Si nous n’avions pas ces machines, que nous traitons comme outil, dans la médecine beaucoup des maladies que nous arrivons aujourd’hui à maîtriser, dépister seraient des reines au pays de valets. L’homme est démuni sans cette technologie omniprésente voir même fondatrice de la société contemporaine. Pour en revenir à notre sujet d’étude, l’opération Lindbergh est elle aussi raccrochée à la notion de control car elle démontre la maîtrise que l’homme souhaite avoir sur sont état de vanité. Le temps et la distance ont toujours étaient des limites factuelles que l’on s’épuise à résoudre avec notre intelligence, malice, et les outils que l’on développe. Le télégraphe, puis le téléphone, sont des technologies que nous avons développées afin de dépasser les limites géographiques qui nous séparent. Est arrivé par la suite l’ordinateur, une technologie qui nous permet d’avoir un contact quasiment constant avec le reste du monde d’une part et qui, d’autre part, nous propose des bases de données provenant de part et d’autres du monde. Cette course contre le temps, ingagnable, semble cependant ouvrir certaines failles que l’on ne connaissait avant. La télécommunication est un aspect de la société moderne qui démontre à la fois notre habilité à construire des systèmes de communication très efficaces, subvenant à notre soif de control et aidant l’homme à s’étendre, se développer et même de se protéger.
L’opération Lindbergh est ainsi un bon exemple du control que la télécommunication nous a permit d’accéder, ce chirurgien placé à plus de 7 000 kilomètres de son patient a pu envoyer des ordres manuels à un robot qui reproduisit les mêmes gestes que lui. C’est synchronisation parfaite des mouvement n’aurait cependant jamais été possible sans l’intégration dans le robot ZEUS, conçut par Computer Motion, de technologies telles que les caméras d’endoscopie, le système de reconnaissance vocale (le robot traduis les informations, ordres, données en gestes directs sur le patient). Ces technologies permis ainsi au docteur Marescaux de procéder à une chirurgie assistée par un robot ‘copie conforme’’ respectant les faits et gestes de son dirigeant, sans que celui-ci n’ai à programmer chaque mouvements demandés.
Cependant c’est parfaite symbiose entre l’homme est la machine fait naître une réflexion sur le devenir la nature humaine. En effet, dans cette opération le degré d’erreur humaine est complètement effacé, non pas que cela soit quelque chose de souhaitable, cependant elle soulève un questionnement quand à l’utilité de l’homme dans cette intervention.
Les craintes de Friedrich Kittler sont ici bien exposées et mise en question. Le robot ZEUS était une des dernières conceptions de Computer Motion, une compagnie de supports techniques pour toutes sortes d’activités professionnelles requérant une technologie de pointe. Dans leur conception du robot ZEUS ils réussirent à développer un poigné plastique pouvant faire des tours de 390 degrés, éliminant ainsi toutes secousses ou tremblements qui pourraient être fatales dans ce genre d’opération où presque aucune incision n’est faite, et où une hémorragie interne pourrait à toute moment compliquer l’opération. L’homme ne veut pas affronter ses défauts, il s’inscrit dans une quête constante contre lui même. Encore une fois, ce sont des aspects de la nature humaine qui ne sont pas à remettre en question, ni à ignorer cependant en relayant le travail d’un chirurgien par un robot plus performant que lui-même, nous découvrons le mal-être permanent dans lequel l’homme s’inscrit et se définit.
La communication entre ZEUS et Marescaux a toutefois été vérifiée auparavant dans des expériences qui faisaient opérer ZEUS sur les vésicules biliaires de cochons. Le facteur humain disparaît presque totalement. Le chirurgien manie les bras électroniques de son robot, effaçant toute trace d’humanité car il procède à des protocoles carrés qui encadrent toute action prise engagée. Il faut cependant noter que dans le bloc opératoire de l’hôpital de Strasbourg, une équipe de chirurgiens était présente à chaque minute et étape de l’opération.
Le concept d’extension de soit même, ou du moins de ses propres membres, est ici bien démontré. L’homme s’efface derrière sa création en lui léguant le control de ses propres fonctions vitales. Les mains d’un chirurgien sont formées pour gérer des opérations aussi complexes qu’endurantes, toutefois celui-ci semble toujours à la recherche d’une maîtrise parfaite et indiscutable, pertinemment impossible, mais peut être comblée par les technologies robotiques tels que ZEUS. Les limitations du corps humains sont ainsi repoussées et remplacées par l’intelligence de trois ordinateurs qui pour chaque mouvement calculent, grâce à des détecteurs sensoriels, le pourcentage de risques pris, tout cela en l’espace de millième de secondes. La coordination des gestes de Marescaux et de ceux de ZEUS était parfaite toutefois, complètement contrôlée par ces trois ordinateurs gérant la transmission des informations et le choix de celle à transmettre a ZEUS. Malgré l’illusion du chirurgien qui lui donne l’impression de voir, entendre, ordonner et manipuler son engin, tout au long de l’opération ne fait que renforcer l’idée : les machines deviennent les seuls maîtres de leur gestes et décisions.
Enfin, nous allons soulever l’ambition de Marescaux de vouloir créer une sorte de communauté mondiale de chirurgiens. En effet, cette opération a prouvé à beaucoup d’autres docteurs chirurgiens que malgré leurs situations, emplacements mondiale, ils y avaient l’opportunité d’être présents n’importe ou où ce robot et cette technologie serait intégrée. Ainsi, un chirurgien de campagne, s’il se forme à ce genre d’opérations, bien différente de celles qu’il fait de manière générale, pourrait intervenir sur un malade situé à des kilomètres de lui. Car en effet, un message qui ne met que quelque millième de seconde pour faire un trajet aller-retour de 14 000 kilomètres, relève d’un rêve universel, celui d’être atemporel.
Nous avons ainsi tenté de soulever l’avènement de cette opération dans le domaine des nouvelles technologies médicales, une opération qui eu un effet important à la fois dans la communauté internationale des chirurgiens mais dans celle des ingénieurs de nouvelles technologies médicales. Cette tentative réussie stimula beaucoup de chercheurs américains travaillant pour la NASA qui cherchent aujourd’hui à développer des robots tels que ZEUS, dans le but d’opérer un jour dans l’espace. C’est un défi bien plus grand que celui de Marescaux, qui dévoile cette ambition innée de l’homme à repousser les barrières de sa prison physiologique afin d’atteindre une dimension aussi grande que celle que notre intelligence peut concevoir. L’homme, prisonnier de ces capacités physiques bien moins grandes que celles mentales, tente de trouver dans la technologie une solution à son mal-être et à sa perpétuelle quête de control, sur le monde et sur lui-même.
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